Près du fleuve étranger – Charles Gounod

d’après le Psaume 137(136), a été mis en musique par Charles Gounod. Ce Psaume raconte l’exile des juifs à Babylone suite à la conquête de Nabuchodonosor. Ce peuple loin de son temple refuse alors de chanter. Cette souffrance leur fait crier vengeance.

Malheur à toi, Babylone !

Partition

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Paroles

Près du fleuve étranger conduits par nos vainqueurs,
nous nous sommes assis lassés de tant d’alarmes,
Ton souvenir Sion a vibré dans nos cœurs
et nous tournons vers toi
nos yeux remplis de larmes !

Au saule incliné sur le bord,
notre harpe qui se balance,
Mêle à nos pleurs dans le silence,
la voix de son plaintif accord.

Au sein de leurs impures fêtes
parmi leur autels détestés,
Nos tyrans nous ont dit :
chantez, chantez, les chants sacrés de nos prophètes.

Seigneur, sous ce joug odieux,
séparés de nos lois antiques,
comment chanter tes saints cantiques,
loin du temple de nos aïeux.
Jérusalem, chère patrie.

Que mon sang se glace en mes doigts,
que ma lèvre reste sans voix.
Jérusalem, Jérusalem, Jérusalem !

Que ma lèvre reste sans voix.
Jérusalem, si je t’oublie.
Malheur à toi, fille de Babylone !

Nous fuirons ton impur séjour.
Et l’éternel brisant ton trône
fera pâlir ton dernier jour !

Tes ennemis, dans leur colère,
viendront de leurs bras triomphants,
à tes yeux briser sur la pierre
le front maudit de tes enfants.
Malheur à toi, fille de Babylone,
Malheur, malheur, malheur !

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